Le polo – sport de l’aristocratie par excellence – pourrait être né en Chine. Dans certains cas, on lui attribue la Perse pour origine mais sans grand élément de preuve en faveur de cette théorie.

Ainsi, le nom “polo” pourrait être issu du chinois « cheval-balle », terme qui serait ensuite arrivé en Angleterre par les anciennes colonies britanniques en Inde via le terme de “Pa Luo”.

Ce dont on est certain par-contre, c’est que le polo était pratiqué à l’époque Tang (618-907) en Chine.

Avant de revenir sur cette certitude, il convient de parler des « Mingqi » traduit littéralement par « objets brillants ». Comme à d’autres époques et sous d’autres latitudes, on avait l’habitude à l’époque Tang d’enterrer les défunts avec des objets censés représenter ce qu’on espérait (re)trouver dans l’au-delà.

Pour souhaiter le confort et la richesse au défunt après sa mort, il était donc commun de mettre dans le tombeau, des objets représentatifs du luxe de l’époque. Suivant les époques, on a trouvé des maisons, des soldats, des chariots, des bateaux, des chevaux, du bétail etc…

Or sous l’époque Tang, on semble avoir pris l’habitude d’enterrer les morts accompagnés de danseuses, de musiciennes, de dames de compagnie (servantes, courtisanes…) ou encore, de joueurs (joueuses) de polo. Ce sport devait être pratiqué par l’aristocratie. Il était très certainement synonyme de luxe.

Ces « Mingqi » représentant des joueurs et des joueuses de polo sont particulièrement nombreux dans les tombes à l’époque Tang. La représentation est presque à chaque fois similaire. Celle d’un cheval au grand galop et une joueuse dans une position d’action, typique au polo.

Comme antiquités, notons qu’il existe une demande assez forte pour ces Mingqi qui constituent de très beaux objets de collection mais aussi de décoration.