Au 15 ème naissait le royaume d’Oyo. Créé par le peuple Yoruba, il se situait au Nigéria coincé entre le Bénin (appelé alors le Dahomey), le fleuve Niger et le golfe de Guinée.

Le premier roi d’Oyo se nommait Shango. Le royaume d’Oyo était divisé en provinces. Ainsi chaque province était dirigée par un Oba qui était, lui-même, à la tête d’un conseil. Chaque province payait l’impôt au Roi.

Les couronnes perlées étaient portées par le roi et les Oba. C’est ainsi que l’on parle de « Ade Oba » pour nommer ces coiffes. Aujourd’hui encore ces coiffes sont portées par les dignitaires chaque fois qu’ils arbitrent les conflits. C’est aussi le cas quand ils rendent la justice et décident de sanctions. La couronne est de rigueur lorsqu’ils remplissent une fonction officielle.

Les Oba sont réputés détenir un don de clairvoyance. C’est l’oiseau posé au sommet de la couronne qui symbolise ce don. Il est de coutume que les visages des Oba soient cachés. C’est ce qui explique les franges de perles qui tombent devant le visage. La couronne en elle-même, permet à celui qui la porte, d’entrer en relation avec les dieux et les ancêtres décédés.

Aujourd’hui, le terme de « chef traditionnel » est le plus adéquat à utiliser. Mais si ces chefs disposent encore d’un énorme pouvoir au Nigéria, ils commencent à être critiqués par les pouvoirs politiques en place (qui n’aiment pas trop la concurrence) et une partie de la jeunesse qui les trouve, quelque peu, archaïques.

Parmi les nombreuses couronnes perlées actuellement sur le marché, certaines sont de production récente. Les antiquités de bonne facture sont plutôt rares d’autant que leurs détenteurs ne sont pas autorisés à s’en séparer même lorsqu’ils les remplacent.

Dans les deux cas, il s’agit d’objets de décoration très originaux qui ne passent jamais inaperçus. Ainsi ils sont assez prisés par les décorateurs. Bon choix pour des intérieurs ciblés « ethnique chic » ou « mix and match ».